Samedi 21 Mai

À la COLOC’ DU JURA
Place de Lattre de Tassigny – Besançon – 16h
MUET COMME UNE CARPE3
Muet comme une carpe

16 mm – couleur – 38 minutes – Belgique – 1987

De l’étang à l’assiette, le trajet et le destin d’une carpe, parmi d’autres. Celle-ci sera mangée farcie au cours d’un repas de fête. La carpe farcie «à la polonaise», appelée aussi en yiddish «Gefilte Fish», est un plat traditionnel chez les Juifs ashkénazes. Il est préparé sucré et servi froid au début du repas. La tête du poisson est réservée au chef de
famille.

Tourné à Bruxelles, au moment du Nouvel An juif (Roch Hachana), le film s’attache à montrer les préparatifs culinaires, ainsi que le rituel et les prières qui les accompagnent, mettant l’accent sur le sacrifice du poisson et sur la mort concentrationnaire.

«Dans vos viviers,dans vos étangs
Carpes, que vous vivez longtemps
Est-ce que la mort vous oublie,
Poisson de la mélancolie»
(Guillaume Apollinaire)

CHOSES QUI ME RATTACHENT AUX ÊTRES
Choses qui me rattachent aux êtres
16 mm – couleur – 15 minutes – Belgique – 2010

Le film se présente comme un inventaire à la Prévert. Son titre
s’inspire des Notes de Chevet, de l’écrivain japonaise Sei Shônagon qui fut dans la première moitié du 11e siècle dame d’honneur au
service de l’impératrice Teishi. On pense évidemment à Georges
Perec, écrivain majeur du groupe OuLiPo, mais aussi à Dada ou à Fluxus.
Les images et les mots s’enchaînent comme dans un poème.

Depuis le fameux «ceci n’est pas une pipe» de René Magritte, on sait bien que les évidences sont trompeuses, que les mots, comme les images peuvent être détournés de leur fonction première.

Nommer, énumérer, c’est-à-dire inventer l’objet par l’image et le mot, en le filmant. Acte de création, comme Dieu fit au début avec le Ciel et la Terre, avec Adam et Eve.

Je montre à la caméra quelques objets de mon quotidien (qui sont aussi des allégories) ayant appartenu à d’autres que j’ai aimés ou
côtoyés pour finalement constater et conclure que «Je suis la somme de tout ce que les autres m’ont donné».

Musée sentimental dont je serais le gardien. Chaque objets, chaque “chose” à son histoire. Quel lien mystérieux peut-il y avoir entre ces choses ? Entre ces choses et moi ?

LA DERNIÈRE (S)CÈNE
La dernière (s)cène,
L’évangile selon St-Boris
16 mm – couleur – 14 minutes – Belgique – 2003

Les dialogues sont tirés de l’évangile selon St-Jean.
Les apôtres sont presque tous des cinéastes, amis (et disciples) de Boris Lehman venus jouer devant la dernière maison-atelier d’artiste, restée debout face aux nouveaux bâtiments du Parlement européen.
Le rôle de Judas est tenu par Claudio Pazienza et Boris Lehman
incarne le Christ.
La mise en scène est inspirée par la fresque peinte par Léonard de Vinci dans le couvent de Santa Maria delle Grazie à Milan.

Le film a été tourné en quelques heures, un dimanche matin devant un décor incroyable, quasi hollywoodien, dans une rue complètement rasée par les promoteurs immobiliers, juste avant l’arrivée de la
police.

Entrée à prix Libre

SCOPS
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